L'actualité vie étudiante et santé mentale de novembre
Vie étudiante
La ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche annonce 1600 logements étudiants en « héritage » des JO 2024
Dans une interview accordée au Parisien, Sylvie Retailleau a annoncé que les 1667 logements du village olympique et du village des médias seront transformés en logements étudiants et accessibles à partir du premier semestre de l’année universitaire 2024-2025. L’article du Monde précise que la « gestion de ces logements sera dévolue à des organismes privés, notamment des bailleurs sociaux, et non aux centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous) ».
Précarité étudiante à Montpellier : Cop1 tire la sonnette d’alarme sur l’accès aux soins et au logement
Dans un article de MidiLibre, une étude menée par Cop1 en collaboration avec l’IFOP révèle des conditions de vie précaires pour les étudiant·e·s à Montpellier, avec des taux alarmants de renoncements aux soins gynécologiques et des difficultés d’accès au logement. Selon cette étude, 68 % des étudiant·e·s aidé·e·s par Cop1 Montpellier renoncent aux soins gynécologiques, dépassant notablement les 53 % observés à l’échelle nationale. De plus, 41 % de ces étudiant·e·s renoncent à une aide médicale pour répondre à d’autres besoins, comparé à une moyenne nationale de 29 %. Face à ces constats, l’association Cop1 intensifie ses actions, appelant à la solidarité face à une crise nécessitant une réponse sociétale collective.
Vie politique
Le Sénat vote pour le durcissement des conditions d’accès au titre de séjour pour les étudiant·e·s étranger·e·s
Le Sénat français a récemment adopté des mesures restrictives dans le cadre du projet de loi sur l’immigration avec des amendements qui exigent aux étudiant·e·s étranger·e·s le versement d’une caution et la justification annuelle du caractère sérieux de leurs études pour obtenir un titre de séjour étudiant. Selon un article du Public Sénat, ces décisions ont provoqué l’indignation de certains groupes et soulevé des inquiétudes quant à l’attractivité du pays pour les étudiant·e·s étranger·e·s et l'efficacité de telles mesures. Cependant, le gouvernement exprime des réserves et préfère mettre l’accent sur les critères linguistiques pour l’accès au titre de séjour étudiant.
Santé et société
La santé mentale des salarié·e·s en 2023 : un enjeu crucial pour les entreprises
En 2023, une enquête menée par Ouest-France pour Harmonie Mutuelle révèle qu’un actif sur trois subit une charge mentale excessive. Les entreprises, conscientes de cet enjeu, mettent en place des mesures telles que remboursement de séances chez un psychologue et cellules d’écoutes. Le contexte actuel, marqué par des préoccupations économiques, sociales, et environnementales, contribue à un état de fatigue générale parmi les salarié.e.s, d’autant plus chez les moins de 30 ans. En effet, une étude Harris Interactive publiée en juillet 2022 révélait que 42 % étaient stressé·e·s au travail contre 28 % sur l'ensemble des salarié·e·s et 23 % jugeaient leur santé mentale négativement, contre 16 % sur l'ensemble des salarié·e·s.
Movember et la santé mentale des hommes
Movember est un mouvement né en Australie qui invite à sensibiliser aux maladies qui touchent spécifiquement les hommes, mais aussi aux questions de santé mentale. Vincent Lapierre, psychologue et directeur du Centre prévention du suicide de Paris, rappelle dans une interview donnée à France Info qu’en règle générale « les hommes se soignent moins bien que les femmes, en particulier quand il s’agit de santé mentale », notamment en lien avec le rapport à l’intime. C’est pourquoi le mouvement Movember essaie d’encourager « la pression sociale positive par les pairs » afin de susciter une libération de la parole.