L'actualité vie étudiante et santé mentale de décembre
Vie étudiante
Plan gouvernemental : construction de 35 000 logements d’ici 2027
Selon le Figaro Étudiant, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Sylvie Retailleau, et Patrice Vergriete, ministre délégué chargé du Logement, ont dévoilé une feuille de route visant à résoudre la crise de logement étudiant. Les principales mesures incluent la construction de 35 000 logements d’ici 2027, mobilisant le foncier public et les collectivités locales. La transformation de bureaux en logements étudiants et le renforcement des collocations sont également envisagés. L'accord national prévu d’ici fin 2023 impliquera divers partenaires, tandis que des efforts seront déployés pour mieux informer sur des aides existantes, telles que “Dossier facile” et la caution locative “Visale”. L’ex première ministre Elisabeth Borne a souligné l’ambition du plan tout en mentionnant la nécessité d’éviter un effet “plan d’urgence”.
Impact de l’inflation sur les prêts étudiants
L’augmentation du coût de la vie et des frais de scolarité crée une situation préoccupante pour de nombreux étudiant·e·s confronté·e·s à l’inflation. Les prêts étudiants, initialement conçus pour des formations exceptionnelles, voient une hausse de la demande, notamment dans le secteur public, amplifié par la précarité étudiante liée à la pandémie de la COVID-19. Selon le Parisien, les montants empruntés augmentent, en partie en raison de l’inflation et des frais d’inscription élevés, entraînant un cercle vicieux où certain·e·s étudiant·e·s doivent recourir à des prêts supplémentaires avec des taux moins avantageux. Les inégalités dans les conditions de prêts mettent en lumière les défis financiers auxquels sont confrontés les étudiant·e·s en France.
Vie politique
Immigration : motion de rejet contre “la caution de retour” et la majoration des droits d’inscription pour les étudiant·e·s étranger·e·s
Selon l’AEF Info, les député·e·s ont rejeté le projet de loi sur l’immigration après l’adoption d’une motion par 270 voix contre 265. La commission a amendé des mesures, supprimant “la caution de retour” pour les étudiant·e·s étranger·e·s. Cette caution signifiait que la délivrance d’une carte de séjour serait conditionnée par le payement d’une somme de 7000 €, qui sera restituée lors du départ de France de l’étudiant et l’inscription dans la loi de la majoration des droits d’inscription des étudiant·e·s étranger·e·s. Cependant, plusieurs options s’offrent au gouvernement : la poursuite au Sénat, à la commission mixte paritaire (composée de 7 député·e·s et 7 sénateur·rice·s) ou le retrait du projet. Par contre, les député·e·s maintiennent les mesures concernant le contrôle annuel des titres pluriannuels pour le motif d’études.
Santé et société
Santé mentale : impact de l’inflation sur la vie des Français·e·s
C’est ce qu’a montré un récent sondage qui révèle que 23 % des Français·e·s ont connu des difficultés financières au cours des 12 derniers mois, entraînant des conséquences néfastes sur leur santé mentale. L’inflation, combinée à la stagnation des revenus, a contribué à cette détérioration, avec des effets sur le stress, le sommeil, la libido, l’estime de soi et les relations sociales. Les troubles psychologiques, tels que le stress, l’anxiété, les troubles de sommeil, et la dépression touchent 87 % de ceux·celles ayant des difficultés financières, dont 44 % au cours de l’année dernière. Les jeunes et les femmes sont particulièrement affecté·e·s, avec plus de 80 % des 18-24 ans déclarant avoir subi des difficultés financières. Cette détérioration de la situation financière impacte également la vie sociale et les festivités de fin d’année, avec 79 % envisageant de réduire leur budget, notamment pour les cadeaux de fin d’année.
Détresse psychologique en hausse chez les jeunes salarié·e·s Français·e·s
La santé mentale des salarié·e·s français·e·s est en déclin. En effet, près de la moitié d’entre elles·eux présentent des signes de détresse psychologique, notamment les jeunes, les femmes, et les manager·euse·s. Une étude publiée par le CIDJ souligne une augmentation de détresse psychologique chez 48 % de salarié·e·s, soit 4 points de plus qu’en février 2023. Ces problèmes ont des répercussions sur les entreprises, entraînant des arrêts maladies, une surcharge de travail pour les autres employé·e·s, et une volonté accrue de quitter l’entreprise. L’étude revient également sur le rapport au travail des jeunes, mettant en lumière des similitudes et des différences par rapport à leurs aîné·e·s.
Point international
Le parlement européen approuve un rapport historique sur la santé mentale
Un article de EURACTIV mentionne que le parlement européen a unanimement voté en faveur d’un premier rapport sur la santé mentale. Le document met l’accent sur l’identification des groupes vulnérables, proposant une stratégie de santé mentale à l’échelle de l’Union Européenne et appelant à un financement direct. Le contexte de la pandémie de Covid-19 a exacerbé les problèmes mentaux, avec un·e Européen·ne sur deux signalant des difficultés émotionnelles ou psychologiques l’année dernière. Le rapport, salué par son approche complète, vise à éliminer la stigmatisation, établir des priorités et investir dans la santé mentale.
Canada : persistance de la dépression malgré une meilleure santé mentale
Une récente enquête de Statistique Canada révèle une amélioration notable de la santé mentale des Canadien·ne·s depuis la levée des mesures sanitaires liées à la COVID-19. Cependant, malgré cette progression, les niveaux de dépression et d’anxiété demeurent élevés, affectant toujours un·e adulte sur quatre dans le pays. Les jeunes adultes, les autochtones et les personnes LGBTQ+ semblent particulièrement touché·e·s, soulignant des défis persistants liés à la pandémie. Bien que la COVID-19 ait agi comme un facteur stressant pour la majorité de la population, il reste complexe d'isoler les effets spécifiques de la pandémie sur la santé mentale, étant donné que certains symptômes étaient déjà présents avant l’apparition de la pandémie.
