Le sport est mon exutoire
Je fais du sport tous les jours. C'est mon exutoire, une pause où je suis focus uniquement sur mes objectifs de ma séance et où je me vide la tête. J'ai toujours fait du sport et aujourd'hui ça a une place centrale dans ma vie. J'ai souvent pensé à en faire mon métier et à devenir sportive de haut niveau. Mais ça m'a vite dégoûtée du sport. Les TCA sont très faciles à développer dans ce contexte et surtout largement normalisés. Il y a beaucoup trop de pression sur les athlètes, leur physique, leurs performances.
Finalement je suis en Staps pour en faire mon métier et garder des liens sains avec le sport. Je suis très contente de ce choix. Je peux étudier et pratiquer le sport en même temps et j'apprends à le faire bien (attention quand même à la grosse pression qu'il y a dans cette filière, qui demande à la fois beaucoup de travail quotidien et une hygiène de vie irréprochable).
J'aurais aimé qu'on me dise de pratiquer le sport POUR MOI et de faire en sorte de TOUJOURS garder des liens sains et ne pas en pratiquer pour battre les autres, arrêter de se comparer un maximum et se contenter de kiffer le moment.
S’il y a quête de haut niveau, il faut veiller à ce que ce soit vraiment sain autant l'environnement (coach, équipe, entourage, motivations personnelles) que les raisons de cette professionnalisation. Ne pas hésiter à se faire accompagner (diététicienne, psy du sport ou non, médecin ET médecins du sport, kinésithérapeute...) même en l'absence de troubles (TCA, burn-out, anxiété, blessures etc...), vaut mieux prévenir que guérir !!! Surtout dans ce contexte.
Un conseil à donner serait de penser aux arts martiaux dans la pratique : je trouve que ce sont les sports les plus sains. On recherche constamment la discipline de soi et dans le combat avec l'adversaire. Mais de manière respectueuse et saine. Le but n'est pas de battre l'autre mais d'évoluer avec lui, on ne se compare pas mais on se focalise sur nous, autant intérieurement avec la "discipline intérieure" que extérieurement dans les progrès techniques.
Laiy, 17 ans.
