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La revue de presse de mai

Des mesures encore timides pour la santé mentale étudiante en France tandis que de nouvelles études confirment l’augmentation du mal-être étudiant. La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal annonce une rentrée 2021 en 100 % présentiel.
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journaux revue de presse mai

De nouvelles mesures régionales pour lutter contre la précarité étudiante, mais toujours peu de mesures pour leur santé mentale

What’s up doc revient sur le succès d’Écoute Etudiant Ile-de-France soutenue par la fondation FondaMental avec 25 400 visiteur·euse·s uniques, 37 000 connexions et 850 consultations. La rubrique la plus consultée est celle concernant les difficultés à travailler avec une récente augmentation des idées suicidaires.

Des aides ont été proposées aux étudiant·e·s des Hauts-de-France rapporte l'Étudiant : une prime pour les étudiant·e·s infirmier·e·s et élèves aides-soignant·e·s, une aide à la restauration pour les étudiant·e·s boursier·e·s, des aides personnalisées et ponctuelles via le fonds régional social d'urgence ou encore la création d'emplois étudiants.

La région Occitanie a également proposé des aides ciblées pour les étudiant·e·s parmi lesquelles des psychologues supplémentaires, un soutien financier pour les étudiant·e·s en soins infirmiers et aides-soignant·e·s et des paniers-repas, lit-on dans l’Étudiant.

L'Étudiant revient également sur une journée de formation aux premiers secours en santé mentale. Cette formation, dispensée depuis 2018 dans des universités tests, vise à apprendre aux étudiant·e·s à reconnaître des signes de mal-être chez leurs pairs. L’objectif de cette formation n’est pas de se substituer à des professionnel·le·s de la santé mentale, mais d’identifier les premiers signes d’un problème psychique et de savoir agir en cas de crise.

De nouvelles études attestent de l’augmentation du mal-être psy des étudiant·e·s

La Fage a publié une enquête intitulée « Un an après : l’urgence d’agir pour ne pas sacrifier la jeunesse ». Cette étude s’inscrit dans la continuité d’une étude similaire réalisée en 2020 et le constat est sans appel : le nombre d’étudiant·e·s confronté·e·s à la précarité décroît à peine et le décrochage scolaire est en hausse. La santé mentale quant à elle est en chute libre nous rapporte Libération : 83 % des répondant·e·s étudiant·e·s affectées au niveau psychologique, affectif ou physique par la crise sanitaire tandis que 27 % des répondant·e·s présentent des pensées suicidaires (+4 points en 9 mois). Parmi les jeunes en recherche de leur premier emploi, 42 % ont des pensées suicidaires (+20 points en 9 mois). La Fage tire la sonnette d’alarme et réclame des mesures bien plus fortes et pérennes que les chèques psys.

En parallèle, Le Monde nous informe qu’après une baisse lors de la première vague de la pandémie, les gestes suicidaires sont en hausse en France, notamment chez les 12-24 ans. Selon les dernières estimations de Santé Publique France et de l’Inserm, le nombre de décès par suicide n’a quant à lui pas augmenté.

Du côté des Grandes Écoles, deux tiers des étudiant·e·s ont vécu la crise sanitaire comme une « déflagration », rapporte L'Étudiant. 63 % ont le sentiment d'avoir perdu pied et décroché durant leurs études du fait des restrictions sanitaires. Si elles et ils sont prêt·e·s à faire des concessions sur leur premier emploi, la majorité reste confiante par rapport à son insertion professionnelle.

Le co-fondateur de StaffMe a écrit une tribune dans Studyrama pour lutter contre la précarité étudiante avec un constat toujours criant : alors que de plus en plus de jeunes travaillent pour financer leurs études, le travail étudiant reste un point aveugle des politiques de l’emploi dans notre pays.

Des épreuves de BTS sous tension et l’espoir d’une rentrée en 100 % présentiel

Alors que les écrits de BTS se sont achevés le 21 mai, l'Étudiant est allé recueillir des témoignages des étudiant·e·s à la sortie des épreuves. Après le refus du gouvernement de céder aux revendications de très nombreux·se·s étudiant·e·s de BTS qui avaient souhaité passer les épreuves en contrôle continu, la colère se fait entendre. Les étudiant·e·s soulignent le fait qu’ils et elles n’ont eu que 6 mois de cours en présentiel sur 2 ans d’études, ce qui est encore moins que leurs camarades de l’année précédente.

Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, a annoncé une rentrée universitaire 100 % en présentiel en s’appuyant sur l’accélération de la campagne de vaccination et son élargissement à l’ensemble des Français explique le Figaro Étudiant. Elle précise cependant que la vaccination reste libre et que les étudiant·e·s n’auront pas l’obligation de se faire vacciner. 

Le post Insta du mois

Rédacteur·rice : Lucile Regourd
Publié le 01/06/2021 à 09h54
Dernière mise à jour à 09h58