Cop1 et Nightline s’allient pour lutter contre la précarité étudiante

Récemment, Cop1 révélait le profil des bénéficiaires de leurs distributions : un·e bénéficiaire sur trois ne prend qu’un repas par jour et 85 % a déjà sauté un repas par manque d’argent. Ces chiffres alarmants rappellent à quel point les étudiant·e·s ont besoin de mesures structurelles, et pas seulement de mesures d’urgences, pour pallier la précarité étudiante. 

Si la santé mentale est largement impactée par des facteurs sociologiques et biologiques, les facteurs matériels sont indéniables et les étudiant·e·s en situation de précarité matérielle sont plus susceptibles d’être fragilisé·e·s mentalement : stress lié à l’impossibilité de manger à sa faim, à payer son loyer, renoncement aux soins psychologiques lorsque la consultation est trop onéreuse, etc. En effet, c’est ce qu’a révélé l’Observatoire de la Vie Étudiante en 2021 dans son enquête : 65 % des étudiant·e·s ayant des difficultés financières importantes ou très importantes présentent les signes d’une détresse psychologique. Il semble donc essentiel de faire connaître l’ampleur de l’impact de la précarité sur la santé mentale des jeunes.

Malgré les mesures d’aide psychologique prises par le gouvernement durant la crise de la Covid-19, comme le dispositif Santé Psy Étudiant, renouvelé en 2023, la situation psychique des étudiant·e·s reste hautement  préoccupante et en dégradation. L’étude de l’Observatoire de la vie étudiante (OVE) menée en 2021 a révélé que 60 % des étudiant·e·s déclarent avoir souffert d’épuisement et 30 % de solitude. Alors, à Nightline comme à Cop1, ce sont des bénévoles, étudiant·e·s pour la plupart, qui mettent leur temps et leur énergie au service d’autres étudiant·e·s pour lutter contre la précarité, qu’elle soit psychologique ou alimentaire.

Parce que chacun·e doit se sentir légitime à s’exprimer sur sa santé mentale, cette thématique a été mise au cœur d'une distribution à la MIE Bastille à Paris le 26 janvier qui a permis de toucher près de 350 étudiant·e·s. Comme à chaque distribution, les Cop1 ont pu notamment informer sur les aides financières et psychologiques dont les étudiant·e·s peuvent bénéficier. Nightline a tenu également un stand afin de présenter les ressources et services de l’association, et notamment le kit de survie. Il s'agit d'un kit digital conçu pour accompagner les jeunes pour prendre soin de leur santé mentale et soutenir leurs proches à travers un parcours personnalisé comprenant des mini-jeux, des entraînements, des activités et des fiches synthétiques. Le message est simple : tout le monde a une santé mentale et, comme pour la santé physique, il existe des outils concrets et accessibles pour en prendre soin.