L’actualité vie étudiante et santé mentale de mars
Vie étudiante
Un testing révèle que les étudiant·e·s d’origine maghrébine ont moins de chances d’entrer dans certains masters
Selon une étude de l’Observatoire national des discriminations et de l’égalité dans le supérieur (Ondes) conduite par trois enseignant·e·s-chercheur·reuse·s et publiée le 9 mars, les étudiant·e·s avec des noms à consonance maghrébine qui postulent en master obtiennent moins de réponses à leurs demandes d’information sur la marche à suivre pour candidater que leurs camarades dont le nom suggère une origine française.
Des épreuves de spécialités du baccalauréat 2023 abordées avec appréhension chez les lycéen·ne·s
Nées de la réforme du baccalauréat de 2019, c’est la première fois que les épreuves de spécialité se déroulent en mars : l’année dernière, elles avaient été reportées au mois de mai en raison du Covid-19. Une grande partie des enseignant·e·s s’accordent à dire qu’elles se déroulent trop tôt, le programme n’ayant souvent pas pu être terminé. Les notes seront également pour la première fois prises en compte sur Parcoursup, ce qui peut rajouter une source de stress supplémentaire pour les jeunes qui passent ces examens.
Réforme des bourses sur critères sociaux : la ministre de l’Enseignement supérieur annonce les premières mesures
La ministre Sylvie Retailleau a convoqué la presse le 29 mars pour présenter les premières mesures de la réforme très attendue par les étudiant·e·s. Cette dernière devrait permettre d’intégrer 35 000 nouveaux·elles boursier·ière·s et d’augmenter le montant des bourses sur critères sociaux de 37 euros par mois. Comme en témoigne l’article de l’Étudiant, les syndicats étudiants considèrent que ces annonces sont une « première victoire » mais que celles-ci sont insuffisantes, et indiquent poursuivre leur mobilisation.
Vie politique
Les jeunes de plus en plus mobilisé·e·s contre la réforme des retraites
Après l’adoption du projet de loi, la mobilisation s’intensifie, et particulièrement chez les jeunes qui étaient 500 000 dans la rue jeudi 23 mars d’après les syndicats. De plus, le syndicat étudiant L’Alternative et l’UNEF ont décompté un total de 80 universités et autres établissements de l’enseignement supérieur bloqués, occupés, ou dont les cours ont été annulés pour permettre de se mobiliser. Selon La Voix lycéenne, 400 lycées ont été bloqués ou partiellement bloqués.
L’Assemblée nationale adopte une loi pour encadrer les influenceur·euse·s
La proposition de loi qui vise à mieux encadrer les influenceur·euse·s, et à mieux protéger les utilisateur·rice·s de réseaux sociaux, a été adoptée en première lecture jeudi 30 mars. D’après 01 Net, l’objectif de la proposition de loi est, entre autres, d’encadrer les contenus sponsorisés, d’interdire la promotion des crypto monnaies, de la chirurgie ou de la médecine esthétique, de limiter la promotion des paris sportifs, tout en permettant plus facilement aux internautes de se retourner contre les influenceur·rice·s en cas d’arnaque.
Santé et société
En 2024, les protections périodiques réutilisables seront prises en charge par la Sécurité sociale
La première ministre Elisabeth Borne a annoncé que les protections périodiques réutilisables allaient être prises en charge par la Sécurité sociale pour les moins de 25 ans à partir de l’année 2024. Ce sera notamment le cas pour les culottes menstruelles ou les cups.
En France, un·e salarié·e sur deux est en état de détresse psychologique
D’après un baromètre réalisé par OpinionWay, la proportion de salarié·e·s qui présentent de la détresse psychologique, considérée comme une notion qui chevauche à la fois des symptômes de dépression et d’épuisement, est en hausse de 3 points par rapport à juin 2022. De plus, l’article publié par Huffington Post met en évidence qu’alors que la réforme des retraites est au cœur de l’actualité, le baromètre indique que 7 salarié·e·s sur 10 ont « peur de ne pas pouvoir tenir avec le recul de l’âge de départ ».
Un rapport alarmant sur la santé des 6-17 ans
Le Parisien a révélé le lundi 13 mars le contenu d’un rapport réalisé par le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge qui alarme sur la consommation de psychotropes chez les jeunes. En effet, alors que les enfants en France sont soumis à davantage d’épisodes dépressifs ou de troubles de l’humeur, le rapport dispose qu’on « leur administre trop souvent, et à hautes doses, des psychotropes modifiant leur activité psychique, leur comportement, leurs émotions ». Ce seraient « des dizaines de milliers d’enfants » âgé·e·s de 6 à 17 ans auxquels les médecins prescrivent souvent des traitements réservés, en France, à l’adulte.
