L'actualité vie étudiante et santé mentale de juin
Vie étudiante
Première phase d’admission sur Parcoursup : plus de 500 000 candidat·e·s ont reçu une réponse positive
Jeudi 1er juin, le premier verdict est tombé pour les jeunes concerné·e·s par la plateforme d’admission Parcoursup. Ainsi, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé quelques jours plus tard que parmi les 917 000 candidat·e·s qui ont confirmé au moins un vœu sur la plateforme « plus de 500 000 » ont reçu « au moins une proposition » d’admission. Cette première phase dure jusqu’au 7 juillet, période pendant laquelle chacun·e peut se voir proposer de nouvelles admissions.
Une proposition de loi sur l’immigration inquiète l’enseignement supérieur
France Université a réagi dans un communiqué, aux côtés de la CDEFI (conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs), à la proposition de loi des Républicains sur l’immigration dont plusieurs mesures concernent les étudiant·e·s internationaux·ales. Parmi ces mesures, la majoration des droits d’inscription pour les étudiant·e·s hors Union européenne, la création d’une « caution retour » et le renforcement du contrôle du « caractère réel et sérieux » des études suivies par les ressortissant·e·s étranger·ère·s.
Selon France Université, ces mesures « reflètent une absence totale de considération de nos étudiantes et étudiants internationaux, ainsi qu’une immense défiance envers notre système d’enseignement supérieur et de recherche », l’organisation dénonce également la « marchandisation de l’enseignement supérieur ».
Vie politique
Dès mars 2024, le service national universel (SNU) intégré au temps scolaire
Malgré l’opposition des syndicats, la secrétaire d'Etat à la Jeunesse, Sarah El Haïry, a annoncé jeudi 15 juin l’intégration du SNU, dès mars 2024, au temps scolaire, avec un stage de 12 jours pour les élèves volontaires en classe de seconde.
Santé et société
Des acteur·rice·s de la santé mentale appellent à faire du lien social une grande cause nationale
Dans une tribune au Monde, un collectif d’associations, dont Nightline, et d’acteur·rice·s de la santé mentale ont appelé à « entretenir et à réparer le lien social pour une santé mentale partagée ». L’objectif est de « valoriser le maillage des actions menées en faveur de la prévention et de la promotion de la santé mentale en France ».
Plus d’un enfant sur dix souffre au moins d’un trouble probable de santé mentale
L’étude Enabee a été initiée en 2021 par Santé Publique France afin de mieux connaître l’état psychique des enfants en France. Publiés le 20 juin, les premiers résultats montrent que 13 % des enfants en élémentaire présentent un trouble probable de santé mentale (trouble émotionnel probable, trouble oppositionnel probable ou trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité probable). De plus, la prévalence du trouble émotionnel probable est plus élevée chez les filles. À l'inverse, les prévalences des troubles du comportement (TDAH et trouble oppositionnel) sont plus élevées chez les garçons.
Pénuries de médicaments en France : un rapport d’enquête du Sénat alerte
Dans un rapport adopté début juillet, Laurence Cohen, la sénatrice et rapporteure de la commission d’enquête, alerte sur les pénuries de médicaments, et notamment de médicaments dits matures comme l’amoxicilline ou le paracétamol, qui s’aggravent en France. Pour pallier ce problème, elle propose la création d’un secrétariat général au médicament, la relocalisation de la production en Europe et le contrôle des stocks des industriels.
En savoir plus
Un nouveau plan contre les discriminations anti-LGBT+ présenté par le gouvernement
Parmi les annonces faites par le gouvernement : la création de dix nouveaux centres pour les personnes LGBT+ d’ici à 2027, l’exclusion des stades des auteur·rice·s de propos homophobes et un plan de formation de différents corps de métiers, comme la police.
Ce plan ne fait néanmoins pas l’unanimité, les associations Acceptess-T, Act Up Paris, AIDES Paris, Les désobéissant·e·s, Ardhis, OUTrans et l’Inter-LGBT ont dénoncé dans un communiqué commun une « instrumentalisation de leur participation » pour donner l’illusion d’une « co-construction de façade entre le gouvernement et les associations ». Elles dénoncent notamment l'absence de mesures pour lutter contre la transphobie.