Mon service civique : une expérience unique et magique

L’idée de faire un service civique m’est venue en début de ma deuxième année de psychologie. Je n’avais jamais eu d’expériences professionnelles, je voulais alors faire des choses plus concrètes et faire un petit pas vers la vie active. J’ai commencé à me renseigner sur les démarches à suivre pour faire une année de césure et sur les différents volontariats en service civique existants. J’étais intéressée par beaucoup de services civiques et de thématiques différentes. Finalement, un mail envoyé, un petit questionnaire rempli ainsi qu’un rendez-vous avec la salariée de l’antenne de Toulouse et l’aventure Nightline était lancée ! Je ne m’attendais pas à une telle expérience. J’ai aimé, découvert, essayé, raté, appris.

Les missions principales qui nous étaient confiées étaient la sensibilisation et la promotion de la santé mentale à travers la tenue d’actions de proximité sur des lieux de vie et d’études, ainsi que l’animation d’ateliers. Mais nous avions également d’autres missions en parallèle telles que l’organisation d'événements et de projets (mes missions préférées !) et d’autres missions plus ponctuelles telles que de la création d’outils (pour nos stands ou ateliers), de l’administration et de la gestion de stock. Toutes mes missions m’ont beaucoup apporté, chacune à leur manière.

J’avais l’impression que c’était la première fois que je réalisais quelque chose de concret, et j’en étais fière. J’ai pu développer plein de compétences telles que l’aisance et la prise de parole à l’oral. C’est quelque chose avec laquelle je suis très peu à l’aise de nature mais j’ai eu plus d’une fois l'occasion de travailler dessus, en parlant et en abordant des personnes toutes les semaines sur les stands, en animant des ateliers, en prenant la parole lors d'événements, d’interviews radio, de réunions etc. Je ne dirais pas qu’aujourd’hui je suis complètement à l’aise à l’oral, mais je suis à l’aise avec le fait d’essayer de me surpasser à chaque fois par ce biais.

Je suis une personne qui stresse assez facilement. L’organisation d’événements avec du public, d’ateliers à animer, de prise de parole ont pu me faire ressentir plus d’une fois cette sensation. Et étonnamment, cela m’a été très bénéfique ! En effet, j’ai pu cerner ce qui déclenche cette émotion chez moi, comment elle se manifestait, ce que les autres ressentaient autour de moi quand j’étais stressée… Petit à petit j’essaye de travailler dessus et surtout de l’accepter. Oui, je suis une “stressée de la vie” et ce n’est pas grave, maintenant j’en suis consciente et je sais comment gérer ce stress.

Grâce à ce volontariat, j’ai pu développer des compétences et surtout prendre conscience de leur existence !  

La plupart d'entre elles sont toujours en cours d’acquisition mais quand on regarde d’où l’on part, chaque petite avancée a son importance. 

Les compétences que j’ai pu développer sont : 

• La communication écrite : notamment à travers les mails envoyés aux partenaires.
• La communication orale : à travers les stands, les ateliers, les prises de parole pendant les événements.
• Les outils informatiques : à travers la gestion des outils utilisés chez Nightline du quotidien
• La résolution de problèmes : à travers les différents imprévus qui peuvent survenir dans nos missions.
• Orientée vers l’action : à travers l’autonomie dans les différentes missions.
• Sens du relationnel : à travers les relations partenariales, le travail en équipe etc.
• L’écoute : à travers l’attention portée aux jeunes qui viennent à notre rencontre lors des actions de proximité, ainsi qu’avec les différentes personnes avec lesquelles j’ai travaillé (les autres volontaires, ma tutrice, les bénévoles etc.).
• Savoir motiver : à travers les différents événements et projets à mener.

Le volontariat à Nightline se fait généralement en binôme ou en trinôme. J’ai eu la chance de tomber sur la meilleure binôme que j’aurais pu avoir ! Nous nous sommes directement appréciées et grâce aux nombreuses missions et péripéties que nous avons vécues ensemble, nous nous sommes rapprochées très vite et sommes même devenues amies. De plus, nous travaillons de manière harmonieuse et complémentaire car nous sommes assez différentes dans nos fonctionnements, des différences qui nous aidaient et se complétaient au quotidien lors de nos missions.

J’ai pu également travailler en équipe avec ma tutrice, les bénévoles ainsi que les volontaires et leurs tuteur·rice·s des autres régions où Nightline est implantée. C’est un pan du volontariat que j’ai beaucoup apprécié et qui m’a vraiment servi pour développer mon sens du relationnel, ma communication et toutes les compétences associées au travail d’équipe. J’aime énormément le contact humain et avec Nightline, on peut dire que j’ai été servie !

Je suis en licence de psychologie et pour moi, et comme beaucoup d’entre nous, la seule option était le master de psychologie. En rentrant à Nightline, j’ai découvert un panel de métiers dans le social, tous très intéressants. L’association m’a donc fait découvrir énormément de champs d’action dans la santé mentale et qu’il n’y avait pas que les psychologues. 

Ce service civique m’a complètement fait sortir de ma bulle qu'étaient les études de psychologie : le champ des possibles s’est élargi pour moi !  J’ai l’impression que je peux me laisser tenter par toutes ces petites choses qui me plaisent et me passionnent et qui pourraient devenir mes potentiels futurs métiers.

En conclusion, je dirais que cette expérience a été la plus humaine que j’ai eue jusqu’ici. J’ai fait et découvert des choses passionnantes, fait tellement de rencontres toutes plus enrichissantes les unes que les autres, participé à des événements et projets tellement riches de sens. J’ai chéri chaque moment, profité de chaque instant, aimé chaque personne.  Ce fut 8 mois de pur bonheur, un bonheur dur à retranscrire en seulement quelques lignes.

Je suis un peu nostalgique à l’écriture de ces mots, c’est une expérience magnifique qui se termine et le début d’un nouveau chapitre pour moi.

Merci Nightline.

Ines