Cette attitude ouverte et sans jugement n’est pas facile à avoir, car nous avons tou·te·s des représentations qui influencent nos interprétations et nos réactions, sans que l’on s’en rende compte. On peut par exemple ne pas comprendre pourquoi notre ami·e vit mal sa situation et réagir maladroitement.
Pour que ton écoute soit bénéfique, tu dois accueillir les difficultés de ton ami·e comme elles sont, en respectant sa façon de les vivre, sans le·la juger. Reste vigilant·e à ne jamais minimiser son vécu, sa situation et ses émotions.
Fais attention à ton langage verbal et non-verbal, qui pourrait faire penser que tu n’es pas attentif·ve ou que tu ne portes pas d'intérêt à ce que ton ami·e te confie (par exemple, en étant sur ton téléphone en même temps). Pour aider ton ami·e au mieux, tu dois te rendre pleinement disponible pour lui·elle, une dizaine de minutes et l’écouter sans le·la couper.
Essaie de manifester ton empathie, c'est-à-dire ta capacité à comprendre et percevoir les émotions de l’autre. Cela ne signifie pas ressentir de la détresse en réponse à celle de ton ami·e : il s’agit de percevoir sa détresse, de lui laisser la place de l’exprimer et de montrer dans ta réponse que tu as bien compris son état émotionnel. Voici quelques exemples de formulations qui montrent que tu fais preuve d’empathie :
Cette situation a l’air vraiment difficile / pénible pour toi
Je suis vraiment désolé·e que tu vives cela
Ça ne doit pas être facile de vivre cette situation en ce moment
Je comprends que tu sois en difficulté
Le simple fait d’écouter avec bienveillance et empathie ton ami·e en difficulté est une forme de soutien essentiel.